Exposition à l'École National Supérieur d’Art de Bourges
Solène Goget a mené une recherche plastique centrée sur la vibration comme langage sensoriel du corps. Son projet explorait la manière dont le son, lorsqu’il ne passe plus par l’oreille mais par la peau, devient une expérience incarnée, intime, presque tactile.
L’exposition présentait un ensemble de dispositifs sonores immersifs et de peintures interrogeant la perception du corps dans un monde où l’ouïe se dissout — comme sous l’eau, où seules les vibrations subsistent. À travers la sculpture, la matière vibrante, le silence et le rythme, l’artiste proposait de nouvelles modalités d’écoute : une écoute par le corps, directe, subtile et profonde.
Son travail s’articulait en trois axes :
Le premier était une série picturale sur le corps en immersion, en apesanteur, puis progressivement effacé au profit de la vibration elle-même ;
Le second était des installations sonores comme Violoncelle, Vibration et Mélodie du corps, qui transforment le spectateur en caisse de résonance ;
Pour finir, le troisième etait une mise en scène spiralée de ses recherches théoriques, intégrant essais, objets, sculptures céramiques, formes en construction et instrument (violon) fabriqué par l’artiste.
Ce projet posait déjà les fondements d’une démarche singulière : entre art et sensation, corps et contrainte, silence et transmission vibratoire.