Description

 Cette exposition collective réunissait de jeunes artistes autour de la notion de regard, de perception lente et d’attention portée à l’infime — à l’image de l’examen du « fond de l’œil » évoqué par le titre.

Solène Goget y présentait Violoncelle, un dispositif sonore immersif qui engage le spectateur physiquement et sensoriellement. Le visiteur est invité à s’asseoir à califourchon sur la sculpture, en épousant sa forme, semblable à un instrument à cordes. Une recomposition sonore inspirée d’une œuvre de Ligeti était alors diffusée, non pas dans l’espace, mais directement dans le corps du spectateur, par résonance solidienne.

Loin de toute frontalité visuelle, Violoncelle transforme le regard en écoute intérieure, en sensation thoracique. L’œuvre explore la vibration comme forme de perception intime et propose une expérience corporelle qui échappe à la vue : une lecture du monde « de l’intérieur », subtile et silencieuse.

Dans le cadre de cette exposition centrée sur la perception et le détail, l’installation faisait résonner la question du regard là où il n’y a plus rien à voir — seulement à ressentir.